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15 Years for Freestyle – On partait avec un caméscope, des pelles et du schnaps
18.12.2023

"C'était à la moitié des années 90. On était des fanas de snowboard et on était toujours en vadrouille sur des collines aux alentours pour construire des kickers. Nos lecteurs de cassettes à piles crachaient du Bad Religion et NOFX, au début, on partait avec un caméscope, des pelles et du schnaps. C'était tout ce dont on avait besoin et c'était une période de notre vie vraiment géniale."

Les ados de l'époque ne le savaient pas encore, mais c'étaient les moments qui allaient déterminer leur avenir et avec ça une partie de l'avenir du freestyle dans les Alpes. Les ados de ce temps béni s'appellent Jan, Jürgen, Paul et Andi et ont joué, grâce aux QParks, l'un des rôles les plus importants pour le freestyle de la région.

Les ados de l'époque ne le savaient pas encore, mais c'étaient les moments qui allaient déterminer leur avenir et avec ça une partie de l'avenir du freestyle dans les Alpes. Les ados de ce temps béni s'appellent Jan, Jürgen, Paul et Andi et ont joué, grâce aux QParks, l'un des rôles les plus importants pour le freestyle de la région.

"En hiver 94/95, on a parcouru tous les coins proches de chez nous en Styrie, notre région, à la recherche de spots où on pourrait créer quelque chose d'intéressant. On faisait sauter les cours pour essayer de construire des kickers de différentes tailles", raconte Andi, se souvenant des débuts. Les ados procédaient alors selon le principe de "trial and error", par tâtonnements, apprenant notamment à leurs dépens qu'une zone de réception en pente a bien des avantages sur une réception plate. "On se filmait chacun notre tour puis on faisait de longues sessions de visionnage des vidéos chez ma mère, au grenier, pour analyser notre style", se rappelle Andi.

"On se filmait chacun notre tour puis on faisait de longues sessions de visionnage des vidéos chez ma mère, au grenier, pour analyser notre style"

La vision

À cette période, ceux qui étaient trop paresseux pour passer par la case pelle devaient tout simplement renoncer aux sessions freestyle et à l'airtime: le peu de parks qui existaient à l'époque étaient des constructions en neige très spéciales, réservées à une poignée de snowboardeurs fêlés. Qui voulait se lancer dans le freestyle devait soit tenter le diable et risquer la blessure, soit prendre eux-mêmes les choses (et donc la pelle) en main. "Notre idée, c'était de rendre le freestyle, qui nous a offerts tant de moments géniaux, plus accessibles pour plus de gens", explique Jürgen.

"Notre idée, c'était de rendre le freestyle, qui nous a offerts tant de moments géniaux, plus accessibles pour plus de gens"

Et cette idée a porté ses fruits. Aujourd'hui, il existe 39 QParks répartis dans les Alpes de 5 pays, tous sculptés à même la montagne par la Shape Academy de leur entreprise, young mountain. Par beau temps dans l'un des plus gros QParks, ce sont quelques centaines de riders qui, après en tout 10 000 runs dans les jambes, finissent leur journée de freestyle avec un bon gros sourire. C'est pour satisfaire cet engouement que le QParks Tour, la plus grande série de compétitions freestyle de toutes les Alpes, a été créé, servant de tremplin aux nouvelles recrues et en lançant certaines sur la scène freestyle. Au total, les QParks ont organisé plus de 25 événements pour la communauté freestyle au cours de la saison 17/18, et 1100 riders ont eu le plaisir d'y participer.  

... Mais tout n'a pas été si simple.

"Au départ, le projet était que Jürgen construise quelque chose et que je photographie l'action. C'était ce qu'on voulait proposer pour donner une raison aux remontées mécaniques de faire une place au freestyle.", explique Jan. Les domaines de sport d'hiver pourraient ainsi attirer un nouveau public en fournissant enfin un nouvel espace aux amateurs de freestyle de plus en plus nombreux. Une situation gagnant-gagnant, non?

Cette opération n'était finalement pas aussi simple que prévu, comme le fait remarquer Jürgen : "En rétrospective, c'est peut-être comique, mais c'était un peu comme si on essayait de prêcher la bonne parole. On était absolument convaincus que le sport d'hiver en avait besoin, de cette offre pour les jeunes. On allait de domaine skiable en domaine skiable, et on essayait de faire passer notre message." Et la manière dont ils opéraient n'aurait pas pu être plus freestyle. "Au tout début, on dormait dans la voiture ou en plein air avant les rendez-vous, parce qu'on n'avait pas d'argent pour se loger sur place", raconte Jan au sujet des premières présentations, en souriant. Dans une Autriche marquée par le ski alpin et la descente, les exploitants de remontées mécaniques ne s'attendaient pas à quatre jeunes hommes qui proposaient de construire des rampes "dangereuses" pour les snowboardeurs "C'est sûr, les gens qu'on apportait aux domaines skiables étaient les riders les plus fous, et les remontées mécaniques pensaient certainement que ça ne serait pas plus mal que ceux-là aillent plutôt s'amuser chez le voisin. C'était sans aucun doute la raison à certaines difficultés initiales", poursuit Paul. Cependant, même à l'époque, certaines personnes plus "aventureuses", notamment celles qui étaient aux manettes à Sölden ou au Dachstein, étaient prêtes à donner leur chance aux quatre entrepreneurs. Les nombreux parks, qui accueillent toujours plus de sportifs, ainsi que la scène freestyle bien vivante en Europe centrale, leur donne aujourd'hui raison.

"En rétrospective, c'est peut-être comique, mais c'était un peu comme si on essayait de prêcher la bonne parole.

De la Superstar Session à la Girls Shred Session

Les "sessions" font partie intégrante du Freestyle. C'est pourquoi différents événements, fêtes et shred sessions ont été organisés dans de nombreux QParks. C'est là que la communauté s'est retrouvée. C'est là qu'on a shred et fait la fête, tous ensemble. Que ce soit au Dachstein (que le dieu du freestyle le bénisse), au Diedamskopf ou dans d'autres lieux de pèlerinage du freestyle, cela fait longtemps que les événements QParks sont célèbres. Successeur des premières Superstar
Sessions,
le Pleasure Jam reste encore légendaire. Il a longtemps été l'une des compétitions freestyle les plus importantes d'Autriche et a fait naître des stars comme Elias Erhardt ou Anna Gasser.  Au milieu de tous les événements qui ont renforcé et lié la communauté freestyle, le QParks Tour, série de compétitions pour ceux qui débutent dans le milieu, est apparu et n'a aujourd'hui toujours pas d'égal en Europe.

"Cela fait longtemps que les événements QParks sont célèbres"

Le QParks Tour – Contest for Riders

Le QParks Tour compte 9 étapes dans différents parks d'Autriche, d'Italie, d'Allemagne et de Suisse. "Le Tour est là pour sortir les différentes scènes de leurs montagnes, les rassembler et les lier lors des compétitions", explique Jan. En tant que "Newcomer-Tour" pour snowboardeurs et skieurs, la tournée de compétitions s'est fait un nom à l'international et a soutenu certains jeunes dans leur début de carrière, avec des riders comme Clemens Millauer, Patrick Cinca ou encore Lukas Müllauer ou Lisi Gram. Pour Jan, le fait qu'il s'agisse d'un tremplin professionnel n'est pourtant pas le seul aspect important : "Les participants au Tour, et ils sont aujourd'hui des centaines, ont sans aucun doute lié de nouvelles amitiés et découvert de nouveaux parks et de nouveaux domaines skiables."

Les Girls Shred Sessions – Girls Own the Park!

"À un certain moment, on a vraiment réalisé que le sport freestyle était encore bien trop dominé par les hommes, et que les skieuses et snowboardeuses était injustement sous-représentées. On a voulu faire quelque chose pour le sport freestyle féminin", raconte Paul. C'est ainsi que le format d'événement Girls Shred Sessions est né, pour donner une vraie visibilité et plus d'opportunités aux filles et aux jeunes femmes du freestyle. Concrètement, il s'agit d'un coaching public et gratuit, au cours duquel les filles parcourent le park ensemble, font la connaissance de nouvelles sœurs de shred, et se font conseiller par leurs coachs (féminines, bien entendu).

15 ans après leurs premières tentatives hésitantes, l'idée des 4 partenaires de shred a tout l'air d'avoir pris. Le freestyle n'est plus un sport marginal et tous les sportifs curieux ont aujourd'hui la possibilité de vivre et de savourer cette sensation que le sport nous procure.

QParks – For the Community, For Parklife, For Freestyle 

Ici, nous aimerions te montrer une vidéo Vimeo.

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"C'était à la moitié des années 90. On était des fanas de snowboard et on était toujours en vadrouille sur des collines aux alentours pour construire des kickers. Nos lecteurs de cassettes à piles crachaient du Bad Religion et NOFX, au début, on partait avec un caméscope, des pelles et du schnaps. C'était tout ce dont on avait besoin et c'était une période de notre vie vraiment géniale."

Vous êtes les premiers sur la montagne, vos shapetools et vos pelles à la main, bravant le vent et la neige avec un seul objectif en tête : réaliser le terrain de jeu ultime pour tous les amateurs de sport d'hiver. C'est un jour comme un autre pour la Shape Academy, le plus grand fournisseur et formateur pour la construction d'installations en neige. L'Academy est donc un choix idéal pour tous ceux qui souhaiteraient passer l'hiver à la montagne, sont friands de nouveaux défis et ne reculent pas devant le travail physique.

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